samedi 30 octobre 2010

AFP: Pédophilie, sida: fronde de catholiques belges contre Mgr Léonard

La contestation par des catholiques du primat de l'Eglise belge André-Joseph Léonard après ses propos controversés sur la pédophilie et le sida a pris une nouvelle tournure avec un appel vendredi à le "boycotter" jusqu'à ce qu'il soit nommé ailleurs.

"Je lance un appel au boycott de Léonard dans la forme de pétitions et de lettres ouvertes afin de dire: +Léonard ne nous représente pas+", a déclaré un sénateur du parti chrétien-démocrate flamand CD&V, Rik Torfs, qui est aussi un théologien, cité par le journal Het Laatste Nieuws.

Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles et président de la conférence des évêques de Belgique depuis le début de l'année, est sous le feu des critiques après avoir prôné mercredi, dans une interview, la clémence pour les ecclésiastiques les plus âgés coupables d'abus sur des mineurs.

A la mi-octobre, il avait choqué en qualifiant le sida de "sorte de justice immanente".

"Il n'est pas le chef de l'Eglise flamande. Nous n'avons absolument pas voulu de lui comme archevêque et n'avons rien à voir avec ses manières inacceptables de penser", ajoute Rik Torfs, à propos de Mgr Léonard, un francophone de Wallonie (sud).

Personnalité connue en Flandre, le théologien-sénateur estime que Mgr Léonard est "trop têtu" pour démissionner mais espère qu'il sera "bientôt appelé à d'autres fonctions, si possible à Rome".

Les jeunes chrétiens-démocrates flamands ont quant à eux remis jeudi à l'Eglise un "prix citron" pour son attitude jugée "froide, négative et impersonnelle".

Côté francophone, le théologien Gabriel Ringlet, également très critique, a réclamé récemment un débat notamment sur le célibat des prêtres, question taboue pour le primat de Belgique.

La contestation envers Mgr Léonard n'est pas neuve. Dans les années 90, alors qu'il était évêque de Namur (sud), il s'était confronté à des milieux catholiques francophones aux vues généralement plus progressistes que les siennes.

Bénéficiant du soutien de Rome, il a néanmoins été désigné à la tête de l'Eglise belge en janvier dernier.

Alors que le parlement a créé jeudi une commission sur les abus sexuels commis par des prêtres, Mgr Léonard a annoncé qu'il n'interviendrait plus dans les médias "jusqu'à Noël".

vendredi 29 octobre 2010

Le Figaro - France : Sans-papiers : la majorité veut rendre l'accès aux soins payant

Plusieurs députés de droite mènent l'offensive contre l'explosion du budget de l'aide médicale d'État. Une cotisation de 30 euros pourrait être exigée auprès des immigrés en situation illégale.

L'aide médicale d'État (AME), qui permet aux étrangers sans-papiers de bénéficier de soins gratuits, a coûté 546 millions en 2009. Un budget en forte augmentation - +15% en un an -, ce qui alimente les critiques des opposants à ce système. «D'autant que l'AME coûte plutôt 700 millions d'euros par an, si l'on ajoute les rallonges régulières de l'État pour éponger les dettes», assure le député Claude Goasguen chargé par le groupe UMP d'un rapport sur le coût de l'immigration et par l'Assemblée nationale d'une étude sur l'AME et la couverture maladie universelle (CMU).

Le député a prévenu cet été François Fillon qu'il ne laisserait pas «supprimer des niches fiscales qui touchent les aides à domicile si l'on ne surveille pas mieux l'AME ». Il réclamera, lors de l'examen de la loi de finances par le Parlement en octobre, que l'AME, qui bénéficie aujourd'hui à 210.000 personnes, soit réservée aux «seuls cas d'urgence, de grossesse, aux vaccinations, comme cela se fait dans le reste de l'Europe». Et que les sans-papiers n'aient plus accès à la médecine libérale. Rapporteur de la loi «immigration», qui sera, elle, examinée fin septembre, l'UMP Thierry Mariani entend également durcir les conditions d'accès à l'AME, évoquant une «insupportable inégalité entre des Français et des immigrés légaux qui sont pris en charge à 70 %. Tandis que les sans-papiers ne paient pas le forfait hospitalier».

L'offensive n'est pas nouvelle. Une partie de la droite tente régulièrement de restreindre cette aide accordée par les socialistes en 1998 aux clandestins pauvres. En 2005, le gouvernement Raffarin a réservé cette aide aux sans-papiers installés en France depuis trois mois pour éviter un appel d'air. Sans parvenir à endiguer les dépenses. Désormais, pour contenir les déficits publics sans fragiliser les soins, François Fillon envisage une cotisation forfaitaire de 30 euros, que les immigrés en situation illégale régleraient une fois par an.

Cette mesure, soutenue par le ministère de la Santé, pourrait rapporter en 2011 près de 6 millions. Mais les arbitrages ne sont pas rendus. Et peuvent rapidement évoluer dans un climat tendu à droite sur les questions d'immigration. En juin dernier, la ministre de la Santé avait évoqué devant les sénateurs une cotisation de 15 euros.

À ce jour, toutes les personnes précaires, gagnant moins de 700 euros, bénéficient de la totale gratuité des soins, qu'elles soient françaises, immigrées ou sans-papiers. Cette cotisation serait une première, que la ministre Roselyne Bachelot souhaite inscrire au projet de loi de finances. Les sans-papiers achèteraient un timbre fiscal, qui parachèverait l'univers kafkaïen de l'AME, devenue une quasi-carte d'identité pour clandestin, avec photo et papier sécurisés pour éviter les fraudes et la revente sauvage de médicaments obtenus gratuitement.

Recul de la vaccination

Les professionnels de la santé sont, eux, hostiles à cette contribution, craignant d'éloigner des populations précaires des soins. «Les sans-papiers hésitent déjà à se faire soigner. Beaucoup arrivent dans nos centres lorsqu'ils sont vraiment malades. La vaccination recule dramatiquement», note Médecins du Monde dans son rapport à paraître en octobre. Et de rappeler que « l'AME est une politique de prévention, notamment des risques d'épidémie ou de propagation de virus résistants». D'autant, rappelle-t-on à l'AP-HP, que «l'on soignera de toute façon un patient en situation d'urgence». La structure qui regroupe 37 hôpitaux en Ile-de-France a d'ailleurs mis en place des consultations pour les étrangers qui n'ont pas encore l'AME, privilégiant les soins précoces en espérant réduire les cas graves. Car ce sont toujours les hospitalisations longues qui grèvent les comptes : quelque 38.000 bénéficiaires de l'AME hospitalisés ont coûté 370 millions d'euros.

« De toute façon, on ne peut pas laisser des gens agoniser en France », confie le ministre de l'Immigration, qui ne gère pas l'AME. « Et ce n'est pas en réduisant les droits des sans-papiers sur place que l'on stoppera l'immigration clandestine, estime Éric Besson, mais en s'attaquant aux filières. Et en protégeant mieux nos frontières. »

Actu santé : PLAN SANTÉ CARCÉRALE : 40 actions pour plus de 60.000 détenus.

Roselyne Bachelot présentait au 28 octobre, le plan 2010 – 2014 sur la prise en charge sanitaire des personnes détenues. 3 principes, 6 axes, 18 mesures et 40 actions, dans le but d’améliorer la santé et la prise en charge sanitaire des plus de 60.000 personnes détenues, en tenant compte de la nouvelle loi pénitentiaire du 24 novembre 2009.

Au 1er septembre 2010, 60789 personnes étaient écrouées détenues dans 199 établissements dont 106 maisons d’arrêt, 87 établissements pour peine et 6 établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM). Sur l’ensemble des personnes écrouées détenues, 41 640 (soit 67 %) sont hébergées en maison d’arrêt ou dans les quartiers « maison d’arrêt » des centres pénitentiaires. En 2009, plus de 84 000 personnes sont entrées en détention et ont donc été examinées par les services de soins. Leur durée moyenne de détention a été de 9,4 mois. Aujourd’hui, l’un des problèmes les plus aigus est la surpopulation pénale avec dans les maisons d’arrêt un taux d’occupation qui dépasse régulièrement les 200 %.

3 grands principes ont présidé à la rédaction de ce plan, l’accès pour les personnes incarcérées à la même qualité et continuité de soin que la population générale, à la couverture, en milieu carcéral, des plans et des programmes de santé publique et la contribution de la prévention et des soins initiés ou poursuivis pendant la période de l’incarcération au maintien et à l’amélioration de l’état de la santé.

Un état de santé très dégradé : La prévalence de plusieurs pathologies est très élevée en milieu carcéral :

· Les prévalences des infections par le VIH et le VHC sont estimées à 1,04% pour le VIH et 4,2% pour le VHC (vs 0,23% et 0,84 % pour la population générale). Les personnes détenues infectées par le VIH et/ou le VHC représentent 5,3% de la population pénale, soit un peu plus d’un détenu sur 203.

· L’incidence de la tuberculose en prison, mesurée par la déclaration obligatoire, est 8 à 10 fois supérieure à l’incidence moyenne nationale,

· le handicap est fréquent, l’incapacité trois fois plus fréquente en prison, 7,6% des personnes détenues versus 6,7% des personnes « libres » bénéficient d’une reconnaissance officielle d’un taux d’incapacité.

· La mortalité par suicide est très élevée, les détenus se suicident 6 fois plus que les hommes libres âgés de 15 à 59 ans.

· Le quart des entrants déclarent une consommation d’au moins 2 substances psycho actives (tabac avec plus de 20 cigarettes par jour, alcool, drogues illicites, traitement psychotrope),

· la proportion de personnes détenues sous traitement de substitution oral est en augmentation constante (11% en 2006).

· La couverture vaccinale est mal connue, mais estimée : 3 entrants sur 10 déclarent avoir eu une vaccination HBV complète.

· Enfin la santé mentale des personnes détenues est particulièrement fragile avec une estimation de 17,9 % de personnes atteintes d‘état dépressif majeur, 12 % d’anxiété généralisée et 3,8 % de schizophrénie nécessitant un traitement (environ 4 fois plus qu’en population générale).

Il s’agit d’abord d’améliorer la connaissance de l’état de santé, en mettant en place des systèmes d’information, qui au-delà de la prise en charge individuelle, permettront d’assurer une veille et un suivi des politiques de santé.

Le Plan propose cinq mesures phares qui concernent :

· Le renforcement d’une politique de prévention du suicide concerté entre les différents intervenants,

· le développement d’actions d’éducation et de promotion de la santé,

· l’accessibilité des personnes détenues à des soins en santé mentale adaptés à leur état de santé,

· l’amélioration de l’organisation, de la gestion et du suivi des structures sanitaires,

· enfin la définition des modalités d’accès aux droits des personnes détenues en aménagement de peine.

Ce plan sera piloté par un Comité interministériel et ses résultats suivis par un comité de pilotage (COPIL) associant l’ensemble des directions concernées DGOS, DGS, DSS, DGCS, l’INPES, l’InVS, ASIP santé ainsi que les directions du ministère de la justice et des libertés, la DPJJ et la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG).

Le Figaro - Politique : L'UMP confrontée au débat de l'alliance avec le FN

Si la direction du parti majoritaire refuse d'envisager tout accord électoral avec l'extrême-droite, un sondage Ifop montre qu'un tiers de ses sympathisants y sont favorables. Le chiffre atteint 68% chez les militants frontistes.

Douze ans après les accords électoraux entre certains élus l'UDF-RPR et le Front national aux élections régionales, la question de l'alliance entre la droite avec le parti de Jean-Marie le Pen semblait réglée : officiellement, la théorie du «cordon sanitaire», mise en place par Jacques Chirac, demeure la seule approche valable à l'UMP. Mais depuis le début du mois, la question a de nouveau fait irruption dans le débat public. La faute à Christian Vanneste, député UMP du Nord, qui a fait entendre sa petite musique : favorable à des accords électoraux avec le FN, il milite pour l'émergence «à moyen ou long terme» d'une «droite large» allant du centre à l'extrême droite. «Tant qu'on aura un ennemi à droite, on perdra les élections !», expliquait-il la semaine dernière au Figaro.fr.

L'élu de Tourcoing n'est pas le seul à appeler de ses vœux un tel rapprochement. Selon un sondage Ifop pour le Nouvel Observateur, 32% des sympathisants de l'UMP se disent favorables à des accords électoraux entre l'UMP et le FN aux élections locales (municipales, cantonales, régionales). La proportion est même plus importante (37%) dans les régions à fort vote frontiste - comme le Nord-Pas-de-Calais de Christian Vanneste. Du côté des partisans frontistes, ils sont 68% à envisager une alliance.

Menace d'exclusion

Si elle est balayée d'un revers de la main à la fois par l'UMP et le FN, l'hypothèse d'un rapprochement bénéficie donc de relais au sein de l'opinion. Mardi, Christian Vanneste assurait même que sa proposition avait été bien accueillie. «Y'avait vraiment pas de quoi fouetter un chat. Je n'ai reçu que des marques de sympathie, des félicitations, des soutiens pendant tout le week-end dans ma circonscription», expliquait-il sur LCI. Avant d'ajouter : «Moi je revendique le droit de tout dire au sein de l'UMP. Parce que ça suscite le débat».

Un débat que l'UMP ne semble pas prête à ouvrir. Rue de la Boétie, des voix s'élèvent pour réclamer l'exclusion du député du Nord. A l'instar de Rama Yade, qui dénonce un «positionnement inacceptable» et assure que «l'UMP ne peut tolérer de compter dans ses rangs un homme qui ne partage pas ses valeurs. Elle doit donc engager sans tarder à son encontre une procédure d'exclusion qui permettra à M. Vanneste de rejoindre ses amis d'extrême droite». Le bureau politique du parti majoritaire en novembre puis le conseil national en décembre se pencheront sur le sort de l'encombrant député.

Une menace que Christian Vanneste ne semble pas prendre au sérieux. Le député, qui se dit «confiant», s'en est ouvertement pris à Rama Yade. «Manifestement elle n'a pas du tout lu mes déclarations», expliquait-il mardi. Dans un entretien à un site internet proche de l'extrême-droite, le député renoue avec la provocation : «Les interventions vibrionnantes et sans fond de Rama Yade sont celles d'une femme qui n'a aucune connaissance, aucune culture et qui vient d'arriver. C'est agaçant».

Homoparentalité : des droits reconnus à la "mère sociale" d'un enfant - LeMonde.fr

Pour la deuxième fois en France, un juge a reconnu, à Briey en Meurthe-et-Moselle, des droits familiaux à une homosexuelle en conflit avec la mère biologique de l'enfant avec qui elle avait été pacsée.
Le jugement, révélé vendredi par le quotidien Le Parisien et rendu le 21 octobre impose à la mère biologique, inséminée artificiellement en Belgique, de laisser à son ex-compagne, "mère sociale" de l'enfant, un droit de visite d'un week-end sur deux et la moitié des vacances. La "mère sociale" a aussi obtenu le droit de verser une pension de 100 euros ; une première.
Un premier jugement reconnaissant en France des droits à un "parent social", dans un conflit entre deux femmes, avait été rendu le 1er juillet 2010 à Annecy. Il accordait la garde alternée pour la mère biologique et la mère sociale. Dans un conflit entre les deux femmes sur le choix de l'école, le juge avait donné raison à la mère sociale. 

ELARGIR LA NOTION DE FAMILLE
Selon Me Caroline Mécary, spécialiste de l'homoparentalité, ces jugements ouvrent la voie à une reconnaissance du rôle du "parent social", alors que rien n'est prévu pour lui dans le droit français. Cela élargit la notion de famille "au sens sociologique" du terme, selon elle.
Pour donner des droits au "parent social", les juges s'appuient sur l'article 371-4 du code civil, qui dispose que "si tel est l'intérêt de l'enfant, le juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l'enfant et un tiers, parent ou non".
Mais selon Me Mécary, ces droits dépendent du bon vouloir des juges alors que "si l'adoption simple était reconnue à ce parent social, ce qui n'est pas permis pour un couple homosexuel, cela règlerait le problème".
Caroline Mécary a affirmé qu'elle avait fait un recours en 2007 pour "discrimination" touchant les couples homosexuels en les privant du droit d'adopter devant la Cour européenne des droits de l'homme. Ce recours a été jugé recevable le 31 août 2010. Ce dossier devrait être plaidé fin 2010, début 2011, et devrait déboucher sur une décision en 2011.

Un plan d’actions pour la santé des détenus

Un plan d’actions pour la santé des détenus
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, et son homologue à la Justice, Michèle Alliot-Marie, ont présenté ce jeudi un plan stratégique pour l’amélioration de la santé des prisonniers. L’incarcération doit être un temps de maintien, voire d’amélioration de leur santé.
C’EST AVANT tout le nombre important de suicides en prison qui avait alarmé la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie. On en déplorerait aujourd’hui 90, contre 104 l’an passé. Une certaine amélioration est à noter, imputable, selon la ministre, à la mise en place depuis une année d’un plan de prévention, qui s’est traduit par la formation des surveillants, la dotation des établissements pénitentiaires en kits antisuicide (pyjamas déchirables...), d’ailleurs assez largement décriés, et l’ouverture de huit cellules de protection d’urgence.
L’idée du plan a donc été d’abord inspirée par ce constat. Mais aussi du fait de la prévalence élevée d’un certain nombre de pathologies chez les personnes incarcérées : VIH, hépatite C et tuberculose, dont l’incidence est en prison 8 à 10 fois supérieure à la moyenne nationale, a précisé Roselyne Bachelot. La ministre de la Justice a pour sa part insisté sur les troubles psychiatriques, qui seraient repérés chez 55 % des arrivants en détention. « Le taux de recours aux soins psychiatriques est dix fois supérieur chez les détenus par rapport aux personnes libres », a-t-elle indiqué.
Ce sont par ailleurs les caractéristiques sociodémographiques de la population carcérale (c’est-à-dire socialement démunie) qui ont également justifié la mise en place d’un tel plan, explique encore Roselyne Bachelot. On sait l’impact de l’incarcération sur la santé et celui d’un paradigme nouveau, le vieillissement de la population carcérale, qui implique l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques.
Trois grands principes.
Le plan se décline en 6 axes, 18 mesures, 40 actions et suit trois grands principes, a souligné Roselyne Bachelot. D’abord, les personnes incarcérées doivent bénéficier de la même qualité et de la même continuité de soins que la population générale. Ensuite les plans et les programmes de santé publique, comme la lutte contre le cancer par exemple, doivent (ça paraît évident) être mis en œuvre en milieu carcéral. Enfin, « la prévention et les soins initiés ou poursuivis pendant la période de l’incarcération doivent contribuer au maintien et à l’amélioration de l’état de santé des personnes détenues ».
Le plan vise notamment à ce que les détenus « apprennent à se réapproprier leur santé. La détention, malgré les contraintes qui lui sont propres, peut être ce temps de découverte des dispositifs de prévention et d’éducation à la santé ». Cela devrait passer par des programmes de dépistage rendus plus accessibles, l’accès à la pratique d’un sport, l’amélioration de la santé bucco-dentaire. « La réinsertion sanitaire est une étape fondamentale de la réinsertion sociale ».
Un rapport d’étape sera remis en janvier 2011, a assuré la ministre de la Justice.
› AUDREY BUSSIÈRE

Télévision : « La bataille du sida » jeudi 25 novembre sur France 2

Clémentaine Célarié prète sa voix pour « la bataille du sida » diffusé sur France 2, jeudi 25 novembre. Ce film de Laurence Beauvillard et Laurent Firode retrace l’une des plus grandes batailles scientifiques du XXe siècle commencée il y a 30 ans : dès le premier cas de sida observé aux USA à la fin de l’année 1980, des chercheurs américains et français se lancent dans la recherche du virus responsable de cette mystérieuse maladie.

Résumé :
Dès le premier cas de sida observé aux USA à la fin de l’année 1980, des chercheurs américains et français se lancent dans la recherche du virus responsable de cette mystérieuse maladie.
La compétition entre les équipes françaises et américaines est féroce.
Le virus est découvert en premier par l’institut Pasteur, mais les scientifiques américains dirigés par le très médiatique professeur Robert Gallo refusent de l’admettre. Une terrible bataille s’engage alors…
Il faudra attendre 25 ans pour qu’officiellement la communauté scientifique reconnaisse enfin la paternité de la découverte du virus du sida par l’institut Pasteur : c’est en 2008 que deux chercheurs français, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, reçoivent le Prix Nobel pour la découverte du VIH.

Note d’intention :
Il y a 30 ans commençait l’une des plus grandes batailles scientifiques du XXe siècle.
Le 6 octobre 1980, un jeune immunologiste américain, Michael Gottlieb, décrivait pour la première fois une nouvelle maladie touchant de jeunes hommes homosexuels, puis les toxicomanes. Accueillie par certains comme une justice divine, cette maladie s’attaqua brusquement à des mères, à des enfants, à des malades que l’on traita comme les autres, en pestiférés.
Cette maladie était un prédateur dont personne ne pouvait entrevoir, à l’époque, la perversité. Les chercheurs nommèrent cette maladie Sida (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise). Elle n’épargna aucune nation, détruisant plus de 40 millions de vies. Aujourd’hui on estime que 33 millions de personnes sont infectées.
Pour les chercheurs, l’enjeu de la découverte du virus du Sida était énorme.
Tant que le virus n’était pas identifié, il n’était pas possible de le traiter. L’équipe française composée des professeurs Luc Montagnier et de Françoise Barré Sinoussi, mais aussi de Willy Rozenbaum, Jean-Claude Chermann, David Klatzmann et Françoise Brun Vézinet, se sont retrouvés dans une course contre la montre et contre la mort, qui les a opposés à l’équipe américaine, dirigée par le très médiatique Pr Robert Gallo. L’histoire de David contre Goliath. Après avoir essuyé des échecs, et quelques cuisantes humiliations, l’équipe française est finalement récompensée… Le 6 octobre 2008, les Français Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi, reçoivent le Prix Nobel, laissant sur le bord du chemin ceux qui n’ont eu ni la reconnaissance de leurs pairs, ni celle des médias… Certains ont crié à l’injustice. C’est le cas du Professeur Jean-Claude Chermann. Le Professeur Robert Gallo, lui, a vu sa réputation quelque peu entachée par cette bagarre scientifique et a même envisagé à l’époque de mettre un terme à sa carrière de chercheur.

Qui avait tort, qui avait raison ? Chacun possède une partie de la vérité. Ce documentaire retrace l’histoire de cette bagarre scientifique, en s’appuyant sur des archives et sur les témoignages des principaux acteurs français et américains de cette aventure.
Avec eux, nous avançons au fil des découvertes françaises ou américaines, des perfidies des uns, des péchés d’orgueil des autres, des enjeux économiques et politiques. En parallèle des recherches, le film raconte aussi la réalité de la maladie, la souffrance physique, mais aussi psychologique des malades et le rejet dont ils ont fait l’objet.
Cette fabuleuse histoire humaine et scientifique n’est pas terminée, elle se poursuit au XXIème siècle avec la même virulence. Chaque mois, une publication fait part d’une fabuleuse avancée dans la compréhension du mécanisme du virus du Sida, une nouvelle piste dans la course à la découverte d’un vaccin. Pourtant les autorités indépendantes (OMS, Agence Nationale de Recherches sur le Sida) ne voient pas la commercialisation d’un tel produit avant une échéance de 4 à 10 ans… L’Afrique reste le pays le plus lourdement touché. L’accès aux soins reste encore réservé aux pays occidentaux. La bataille contre le Sida est loin d’être terminée.

Personnalités dans le film :

Côté français : Luc MONTAGNIER, virologiste spécialisé en oncologie virale, Françoise BARRE-SINOUSSI, virologue, Jean-Claude CHERMANN, virologue, David KLATZMANN, immunologiste (CNRS), Jean-Baptiste BRUNET, épidémiologiste Salpêtrière aujourd’hui à l’OMS, Willy ROZENBAUM, spécialiste de pathologies infectieuses, Françoise BRUN VEZINET, virologue, Edmond Luc HENRY, président d’honneur de l’Association française des hémophiles
Côté américain : Robert GALLO, rétrovirologue, James CURRAN, épidémiologiste

Informations pratiques
« la bataille du sida » sur France 2 jeudi 25 novembre 2010 en 2ème partie de soirée
Commentaire dit par Clémentine Célarié
Réalisé par Laurent Firode – Coproduction : Cinétévé / INA
Durée : 74 minutes

Dépistage généralisé du sida: «Nos centres tournent déjà à fond»

Dans le nouveau plan sida, l'une des 160 propositions aborde un dépistage généralisé pour tous, de 15 à 70 ans. Proposé par le médecin traitant, ce test serait entièrement remboursé par l'assurance-maladie. Enquête à Saint-Etienne.



Une campagne d'information, lancée par le ministère de la Santé, pourrait fleurir sur les murs et les ondes prochainement. Il s'agit de sensibiliser le grand public à un dépistage de masse du sida chez les personnes âgées de 15 à 70 ans.
Du côté du ministère on nous dit : « Il s'agit de systématiser ce dépistage, au même titre que le cholestérol ou la prise de tension ». Ce test serait proposé par le médecin traitant à l'occasion d'une consultation normale pour éviter un surcoût à l'assurance-maladie. Le médecin devrait prescrire une prise de sang qui peut être réalisée dans un laboratoire de biologie de ville. Et cet acte serait remboursé à 100 % par la caisse primaire.
Michel Colls est le responsable des actions thérapeutiques à l'association Actis à Saint-Etienne. Pour lui, on se « focalise un peu trop sur une seule mesure de ce plan qui en compte cent soixante ».
Il confie que « tous les plans précédents étaient en retard sur l'évolution de l'épidémie. Ils étaient déjà périmés au moment de leur publication ».
Il ajoute : « Pour nous, les associations, ce plan est en phase avec la situation que nous connaissons ». Toutefois, il ajoute le bémol d'usage : « Le financement n'est pas prévu et il faut encore affiner le texte ».
En fait, ce document n'est pas encore publié. Si l'on en parle, c'est que Roselyne Bachelot s'est déjà exprimée devant la presse sur le sujet en appuyant sur cette mesure phare du dépistage systématique.
Une copie non définitive est partie à destination de certains partenaires, comme Actis. C'est ainsi que Michel Colls a pu en prendre connaissance.
Il dit apprécier qu'il y ait « à nouveau un pilote dans l'avion » avec la création d'un comité de pilotage national contre le VIH.
Il est satisfait qu'on « prenne en compte les découvertes scientifiques des cinq dernières années ». Par exemple, on sait que le traitement lui-même est un outil de prévention « car il fait baisser la charge virale ».
Pour Michel Colls, aucun doute : « Si l'ensemble des recommandations était appliqué, ce serait une révolution ».
Sur le dépistage de masse, il n'est pas contre : « En dépistant quelques millions de personnes, on peut découvrir entre 30 000 et 50 000 personnes ignorant leur séropositivité. Plus on dépiste, plus on a de chance d'être pris en charge ». Selon lui, les centres de dépistage de la Loire et ailleurs « tournent déjà à fond ». Le problème n'est pas là. « Il s'agit d'un autre public ». « Quelqu'un peut avoir pris un risque et n'en avoir pas conscience, en toute bonne foi ». Michel Colls estime que « le système ne pourra fonctionner que si le médecin de famille s'implique. C'est lui, le pilier du système ». Son souhait désormais est que ce nouveau plan, le dixième dans l'histoire du sida en France, trouve un financement à la hauteur de ses ambitions.
« Il serait très intéressant que ce travail ne demeure pas qu'une idée ».

Psychoactif.fr / Des directives ajustées pour les condamnations pour possession de crac

Les directives fédérales ont été révisées afin de se conformer à la loi réduisant l'écart entre les peines d'incarcération pour le crack et la cocaïne. Cette révision vient après l'adoption d'une loi qui modifiait une de plus de 25 ans qui autorisait des peines d'incarcération obligatoire pour la possession de 5g de crack pour 500g (soit 100 fois plus) de cocaïne. Elle avait longtemps été critiqué comme discriminant les Noirs qui sont beaucoup plus nombreux à consommer le crack.